Au fil des millénaires, le thé est devenu incontournable. Sa saveur et ses effets préventifs antiparasitaire et anti-infectieux sont connus depuis longtemps. Les populations d’Afrique noire qui en boivent beaucoup souffrent moins de ce type de maladies que les populations voisines non buveuses de thé.
Ses propriétés médicinales sont liées à la présence de caféine (même si dans le thé on retrouve deux fois moins de caféine par tasse) et de polyphénols (différents de ceux du café) avec des flavonoïdes qui sont les tannins spécifiques du thé. La consommation d’une tasse de thé est suivie deux à trois heures plus tard d’une hausse significative du pouvoir antioxydant (l'action anti-radicaux libres) du sang.
Le thé contient aussi des minéraux (4 à 7%) dont le magnésium (bon pour les muscles et le fonctionnement nerveux), le potassium (utile au métabolisme cellulaire et nerveux) et le fluor ( impliqué dans la prévention des caries notamment). Le thé est moins stimulant que le café, il est diffusé de façon plus douce et progressive. L’effet maximum sur la vigilance et les facultés cognitives est ressenti 10 à 20 minutes après l’avoir bu.
Tous les thés sont issus de la même plante Camellia sinensis. La différence entre les différents thés provient du procédé de leur fabrication. Les thés noirs, dont le célèbre Darjeeling, sont fermentés pendant environ 4 heures, alors que les thés verts sont simplement séchés après un court passage à la vapeur ce qui permet d’inactiver en quelques secondes les enzymes responsables de la fermentation. Les thés Oolong sont « semi-fermentés ». Leur fabrication est proche de celle du thé noir avec une période de fermentation plus courte. Il découle de cela une composition chimique différente, avec des propriétés santé pouvant varier d’un thé à l’autre. Le vert est réputé pour ses vertus anticancéreuses (mais il en possède d’autres), le noir pour ses propriétés anti-infarctus (mais il en possède d’autres aussi). Cela dit, vert ou noir, le thé est globalement bon pour la santé.
Quelques précautions néanmoins: le thé gêne l’absorption du fer de l’alimentation. Pour limiter les éventuelles déperditions, il suffit d’avaler sa boisson entre les repas ou d’ajouter, si on aime le goût, une tranche de citron, ce qui facilite l’absorption du fer par l’organisme.
Le thé vert possèderait un avantage écrasant sur son dérivé oxydé, le thé noir, pour le cancer en tout cas. Trois mécanismes d’action expliqueraient cet effet bénéfique : les polyphénols du thé inhiberaient les réactions d’oxydation à l’origine des lésions de l’ADN. Ensuite, le thé freinerait la multiplication des cellules anormales. Enfin, il favoriserait au niveau digestif le développement des « bonnes bactéries » empêchant les mauvaises de se développer et de produire des substances susceptibles de favoriser le cancer.
Des travaux sur l’animal avaient déjà montré l’intérêt du thé vert sur le diabète. Une étude plus récente, sur l’homme cette fois, confirme l’intérêt du thé vert pour les diabétiques. L’un de ses composants jouerait un rôle important dans la réduction des pics de glycémie. Une tasse et demie de thé vert consommée en même temps que des aliments riches en amidon réduit le pic de glycémie qui se produit après le repas. La réduction la plus forte (de l’ordre de 50%) est obtenue quand le thé est absorbé avec de l’amidon de maïs. Une découverte qui pourrait trouver tout son intérêt lors du petit déjeuner, puisqu’un grand nombre de personnes prend du thé à ce moment avec du pain, aliment riche en amidon.